Briser le silensce des maux. (suite)

Bonjour,

Il y a quelques jours, je commençais à me dévoiler en écrivant le début de ce que je croyais être mon histoire d'amour idéal.Dans les prochains jours je vais raconter des moments précis de ce que la violence conjugale m'a fait vivre.

Aujourd'hui je vais parler de l'effet de l'alcool dans une relation de la violence conjugale.

C'était une magnifique journée. Un journée d'automne douce et ensoleillée.  Une "bonne" journée où je ne sens aucune tension, aucun stress. Levés très tôt, c'est au déjeûner qu'il me dit: "On part! On va faire une méga ballade en décapotable". Je suis vraiment contente de l'idée car peu de gens se promènent en décapotable "décapotée" en novembre!

Il m'installe donc avec une grosse couverture, le chauffage au pied et c'est un départ. Je suis heureuse et bien. Je le regarde et je me dis " dans le fond il n'est pas si pire que ça"!

La route est belle et l'air frais est agréable. On chante, on sourit, on discute ON S'AIME! En milieu de pm nous sommes arrêtés dans un resto et on déguste un petit repas. Il me dit" En rentrant je vais  arrêter à la SAQ acheter du rhum et pour toi une bouteille de vin." Je le regarde en silence car je sais qu'avec la boisson la journée ne se terminera pas comme elle avait commencé. On termine le repas et en rentrant on va faire "sa" commission.

Je n'ai pas envie de boire du vin. Je n'ai pas envie non plus qu'il ouvre le rhum. Mais on a passé un bel après-midi, il a bien le droit de prendre "un" verre. Il est tellement gentil avec moi. Je ne peux pas le critiquer. Je ne manque de rien, j'ai un toit, le frigo est plein de quoi je peux bien me plaindre?

Un verre, "j't'aime "Belle Madame"

Deux verres. "on va toujours être ensemble hein?"

Trois verres, "maudit que chu chanceux de t'avoir"

Quatre verres, "t'as pas raison. j'vas té dire les vrais affaires"

Cinq verres, " parvre tite Aurore, tu fais donc pitié. Inquiète toé pas j'te frapperais pas"

Six verres, "toé pis tes délires psychotiques" "té dérangé en esti" "j'comprend pourquoi t'as jamais gardé tes chums" "ben trop fucké tabarnak"

La bouteille est finie. Il dort. Je suis assise, je bois du vin, je le regarde en me disant que c'est de la faute de la boisson car on a passé une très belle journée.........

Céline :))